Mon nom, c'est Pascale ! 

Qui suis-je ? Que m'est-il arrivé ? Comment j'ai transcendé tout cela pour le mettre au service des autres et pour défendre des causes qui me dépassent ? 
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Je viens de loin comme diraient certains !
J’ai grandi à La Courneuve (93) et j’ai très vite appris qu’il fallait se battre pour avancer et se construire.... pour se reconstruire après une enfance….(là je mets mon Joker).
 
Alors j’ai commencé par travailler à l’école. Au collège, j’essayais de motiver mes copines « on joue notre vie là, c’est important ! » Mais les enseignants pensaient que je n’étais pas douée, pas très maline et que je ferais mieux d’être réorientée vers un CAP dès la cinquième.
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Par chance, ma mère a osé une idée ... « On peut, essayer de lui faire passer le bac ? »
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Bingo ! je passe le bac, une licence à la Sorbonnes, et je suis admise à L’Institut d’Etudes Politiques de Paris !
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Re Bingo ! Après 8 ans d’expérience professionnelles en entreprise, je décide de reprendre les études et de faire un Doctorat sur les modes de pensée créatifs.
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Me voilà devenue prof dans l’enseignement supérieur !
 
Mon dada, c’est rendre les choses possibles, c’est d'ouvrir les portes, c’est soutenir les prises de conscience, c’est élargir le regard et la pensée. Alors, je crée deux cours. Le premier sur la relation à l’incertitude et sur ses impacts sur nos vies et la société. Le deuxième sur le fonctionnement de notre cerveau en situation d’apprentissage. Qu’est ce qui se passe dans notre tête quand on apprend et que l’on se développe ?
 
En parrallèle de tout cela, je tombe amoureuse une première fois. Mais fille Maelle arrive comme un Miracle.... mais les vieux démons me rattrapent et je me retrouve seule avec ma fille. 

Puis je tombe amoureuse une deuxième fois……… vraiment très amoureuse :=)
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Notre fils s’appelle Léopold, notre vie bascule, la vie de ma fille bascule.

Léopold est un grand prématuré de 1 kilo. Il est hospitalisé pendant près de 3 ans.
Léopold est un enfant handicapé, au niveau moteur, mental et avec une santé en suspens.

Je me retrouve seule avec Maelle et Léopold.
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Je me souviens que lorsque j’étais enceinte, j’ai fait un rêve. Je sortais Léopold de mon ventre et face à moi, dans sa bulle de placenta, il me disait « je serai ton maître ».
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Il est étrange ce rêve, prémonitoire ?
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Dans ma tête et dans tout mon corps, il y a :
« Il faut que je trouve de nouvelles ressources. 
J’ai 6 rendez-vous médicaux par semaine pour Léopold, le boulot, la maison, ma fille adolescente qui explose en plein vol. Comment je vais faire? 
Je n’y arrive pas. Mes enfants vont mal. Ma fille part chez son  père et s'effondre. Leopold exige une attention  de chaque instant. Je n'arrive plus à respirer. Je n'arrive plus à respirer et je ne m’en sors pas...
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Alors, une idée me vient... , je vais me former et puis je vais transpirer tout ce que j’ai appris. Je me sens tellement connectée à ma fille que je suis sûre que j’arriverai jusqu’à elle, ça va marcher, j’en suis sûre, ça va marcher… »

Alors j'y vais ! Je pars en Inde me former à la méditation Vipassana, j’y vais 8 fois et je pratique tous les jours. Je découvre puis je me passionne pour d’hypnose, j'apprends à communiquer différemment, puis j'apprends à masser, à faire des soins esséniens et à utiliser les huiles essentielles.

Et puis une amie vient vivre avec nous, elle est là pour m'aider et s'occuper des enfants lorsque je suis au travail. Ouff ! Un stage d'hypnose est organisé à Paris. J'y vais !

Léopold se noie le deuxième jour de mon absence. Ma fille sort le corps mort de la piscine. L’amie qui s’en occupait devient une statue immobile, sa vie est ravagée. Après 45mn de massage cardiaque, les pompiers remettent le cœur en route. Retour aux services de soins palliatifs, direction coma.
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Je rentre Paris avec quelques idées en tête :
"Je n’ajouterai pas une goutte de violence ou de colère à la douleur qui nous écrase"
"mon amie est aussi une victime"
"Il faut que le feu de la cheminée brûle 24h/24h pendant toute la période du coma"
"Il ne faut pas que je mange, car cela va me faire perdre des forces"
 
Il pleut. Il fait soleil. On a chaud et puis froid et puis chaud. Les jours, les années passent… Léopold s’en sort, ma fille peu à peu. Le temps s'étire et se calme. Je me suis mise à danser, à chanter. J'ai même fait du clown d'improvisation. Et puis j'ai décidé de devenir thérapheute.
 
La maison s’est transformée en un hymne à la résilience.
 
J’ai 55 ans.et profondement envie d'utiliser tout ça pour accompagner et aider celles et ceux qui en ont besoin.
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